Cette semaine j’ai décidé d’épurer le savoir de tout le monde. Comme ça, on repart sur de bonnes bases. Sympa non?
Alors on va s’attaquer à sept des plus gros mensonges du non verbal, mais je vous rassure pas besoin de détecteur pour ceux-là, je vous les offres. C’est cadeau…
Le non verbal n’est pas une science
Faux. Je sais que de nombreux auteurs français se sont appropriés certains acquis comme science (non je ne citerais pas de nom 😉 ). Mais rassurez-vous, au diable les pseudos théories relevant que votre femme vous trompe parce qu’elle a mis une paire de chaussette rouge…
Ici, je vous parle du vrai non verbal, celui qui est étudié par plusieurs milliers de chercheurs partout dans le monde, durant des centaines de milliers de recherches. Bref, méfiez-vous des pseudo-sciences dictées par une seule et même personne. Le non verbal que j’enseigne est approuvé par les plus grands chercheurs et praticiens (Paul Ekman, David Matsumoto, Joe Navarro, Allan Pease, Aldert Vrij,… Pour ne citer qu’eux)
Ce n’est pas pour rien si, la plus part de ces personnes, travaillent avec la police et des agences gouvernementales comme le FBI ou la CIA.
Le non verbal ça ne sert à rien, puisqu’on parle tout le temps
Faux. La parole n’intervient que dans 7% d’une interaction sociale.
La façon dont on parle (champs lexical, vitesse d’élocution, ton de la voix, erreur de discours, éclaircissement, etc…) intervient pour 38% du message reçu. Et bien oui, dire à une personne « je t’aime » avec un ton différent changera complètement la façon dons le message sera perçu et ce, même si le contenu du message lui-même reste inchangé.
Il nous reste donc 55% pour le comportement, les gestes, les postures, bref le langage corporel.
La communication non verbale c’est l’ensemble de ces deux derniers points. En résumer, c’est tous les messages envoyés par quelqu’un, mais sans la parole.
Selon les recherches, le taux exacte varie entre 65 et 95% . Mais ce taux peut encore changer. Car dans certains cas, la communication se fera exclusivement avec le corps. Je vous laisse deviner de quelle situation je parle, bande de petits coquins 😉
Utiliser le non verbale pour influencer, c’est mal
Faux. Le non verbal nous offre une possibilité inouïe de faire en sorte que les gens que nous rencontrons passent un bon moment. Et oui, la manipulation peut être positive. Si vous rentrez dans un magasin et qu’un employé vous apporter un cadi en vous indique le chemin le plus court pour aller prendre ce qui vous intéresse, et qu’à l’accueil la caissière vous sourit franchement en vous aidant à placer vos courses dans un paquet, qu’à la sortie du magasin, en pleine tempête, un employé vous accompagne avec un parapluie jusqu’à votre voiture,… Cela semble utopique, et pourtant, certaines chaines de magasin américain le font. Ils peuvent alors prétendre à un prix légèrement au-dessus des autres, puisque leur force se joue dans le non verbale de leur société.
En effet, le non verbal peut être appliqué à d’autres champs que l’homme. On peut parler de non verbal d’une société (ou curbside appeal, comme ils l’appellent aux USA).
En résumé, utilier le non verbal pour influencer positivement une personne, n’est absolument pas négatif. En réalité, il est de notre devoir (et dans le monde des affaires, cela joue beaucoup) de tout faire pour que nos interactions soient les plus sympathiques et confortables psychologiquement. Que ce soit pour nous ou pour les autres personnes. Le confort psychologique leurs rappellera combien il est agréable de négocier/parler/vendre/… avec nous. Ils seront donc plus aptes à recommencer et même, à nous accorder quelques autres avantages ou remises (et je sais de quoi je parle 😉 ).
Une fois décryptée, une analyse est sûr à 100%
Faux. En communication non verbale, quand il s’agit de décrypter le langage du corps d’une personne, on dit toujours qu’il faut observer un maximum d’item/tell/gestes indicateurs (peu importe comment vous voulez les appeler) allant dans le même sens, afin d’augmenter la certitude d’être sur la bonne piste. Et bien, je vais vous apprendre quelque chose aujourd’hui : même en ayant plus de 10 gestes indiquant par exemple l’inconfort, on peut toujours se tromper. Soit parce que nous n’avons pas pris en compte le contexte, soit parce qu’il y’a eu un concours de circonstances, (Par exemple : il se frotte la nuque, se gratte l’avant-bras, à les mains moites… Il revient du coiffeur ou la clim était en panne. Cela explique tous les gestes, sans pour autant faire penser à de l’inconfort), soit parce que la personne à simplement pensé à quelque chose en rapport avec la situation.
Bref, même avec une multitude de gestes repérés, soyez prêt à changer votre conclusion dans la seconde qui suit votre analyse…
Les menteurs ne regardent pas dans les yeux
Faux. Mon ancien patron me disait tout le temps : Tu sais, c’est assez facile de voir quand quelqu’un te ment. Il suffit de voir si il détourne le regard…
C’est assez drôle de voir les gens qui pensent vous apprendre des choses qui sont en réalité fausses.
En effet, le mythe du menteur qui ne regarde pas dans les yeux est tellement connu et faux, que les menteur eux-mêmes profitent de cette théorie pour prouver leur véracité. Ils racontent, à leur guise, tous les mensonges du monde en vous regardant droit dans les yeux.
Cela a pour but de vous induire en erreur, mais aussi de vérifier si vous croyez tout ce qu’il vous raconte.
Bref laisser tomber tout ça 😉
La direction du regard indique si une personne nous ment
Faux. La preuve ici
Cette théorie de la programmation neuro linguistique fut mise en défaut cette année même. Les chercheurs voulaient vérifier si la fameuse théorie des yeux, qui étaient enseignée aux forces de l’ordre, en P.N.L., aux recruteurs, etc… était vrai ou non (en synergologie ils enseignent une théorie du même genre…). Cette théorie vola donc en éclat.
Les membres croisés indiquent une fermeture
Là je m’attaque au plus gros mythe du non verbal (et oui, je garde le meilleur pour la fin 😉 )
La fermeture des membres du corps n’indique pas nécessairement une fermeture d’esprit. Je vais prendre pour exemple une posture que je prends souvent quand je me sens bien : La posture debout, jambe croisée. Pourquoi d’après vous cette posture évoque-t-elle un bien être ?
C’est simple, sachant que le cerveau limbique octroi ou non des postures en déséquilibre total ou partiel quand il ne ressent aucunes menaces, si nous nous sentions si mal que ça, nous ne pourrions pas rester dans cette position. Essayez la, même dans un ascenseur bondé par exemple 😉
Quant au croisement des bras, là c’est différent. C’est en effet un signe de fermeture, mais pas que…
Et oui, croiser les bras est une posture confortable, que nous pouvons utiliser simplement parce que nous sommes dans un lieu inconnu. Comme un chevalier sortirait de son château avec son armure. L’idée reste la même, l’armure elle s’allège 😉
Il en reste des centaines…
J’ai décidé d’en prendre que sept, même si on pourrait bien écrire un livre sur les myths du non-verbal…Quoi que certains livres français parlant du non verbal en sont remplis…