J’ai longtemps réfléchi à comment vous amener dans le vif du sujet, sans pour autant vous perturber. J’ai donc décidé de vous amener sur un terrain que tout le monde connait : les gestes illustrateurs du discours. Mais j’ai quand même décidé d’aller loin, très loin. On va donc voir tous les types de gestes illustrateurs, mais aussi quel en sont leur importance dans la détection des émotions et des non-dits. Alors tous en selle, on est parti…
Sans plus attendre, nous allons passer en revue les six types principaux des gestes illustrateurs : Les gestes bâtons, les gestes idéographes, les gestes digitaux, les gestes quantitatifs, les gestes kinétograpes et les gestes pictographes.
Les gestes bâtons
Ils accompagnent la parole mais ne l’illustre pas du tout. Pire, sans la parole, on ne comprendrait rien. Ils peuvent être utilisés, souvent inconsciemment, quand on parle. Mais aussi, et souvent on l’oublie, quand on écoute. Ils montrent donc aux autres que nous les écoutons attentivement.
Les gestes idéographes
Ils sont là pour dessiner une idée. Sans la parole, on peut comprendre l’essentiel du message, mais cela restera toujours un peu confus.
Par exemple : si vous devez dire “demain” à une personne qui est loin, sans pouvoir lui parler, il y a de grandes chances pour que vous dessinez “un bon” avec votre index. Marquant donc le saut du jour. Et si on vous demande après-demain, vous ferez deux bons…
Les gestes digitaux
Ce sont les gestes des doigts, ils pointent et désignent (souvent avec l’index). Mais attention, certains de ces gestes ne sont pas tolérer (essayer de montrer du doigts le grand balèze qui garde la porte de votre club préféré 😉 ). Et oui, en désignant une personne, ce geste devient vite négatif. Si bien que certains politiques utilisent sa version upgrader, et plus poli : la pince.
Mais ces gestes ne sont pas tous aussi négatif. Comme par exemple la croix, le V de victoire, etc..
Les gestes quantitatifs
Ils donnent la taille, la dimension, la mesure de quelque chose. Ils montre vraiment la valeur importante des choses (sauf pour le marseillais qui pense toujours que son poisson était grand comme……………………………ça 😉 )
C’est gestes quantifient, mais peuvent aussi cadrer les choses dans un discours… ” Il faut garder l’essentiel” (accompagné des deux mains, paumes tournées l’une vers l’autre et allant de haut vers le bas).
Les gestes Kinétographes
Ce sont des gestes que toutes les parties du corps peuvent exécuter, pas seulement les mains. Ils se rapprochent même du mime. Et mieux encore, ils sont souvent utilisés par les conteurs. Ils permettent d’immerger complètement le public dans ce que l’on raconte. A utilisé donc pour le Storrytelling afin de maximiser l’effet des sentiments.
Les gestes pictographes
Ces gestes, comme l’indique leur nom, dessinent vraiment ce que l’on raconte. Souvent, quand on parle entre guillemets, on les dessine justement avec les doigts. Bref avec ces gestes, vos doigts deviennent des pinceaux dans l’air.
Connaitre les gestes c’est bien…Mais maintenant on en fait quoi?
Et bien comme je l’explique souvent dans mes formations, quand quelqu’un nous raconte quelque chose, et que son cerveau limbique est d’accord avec ce qu’il dit, il va lui permettre d’emphaser son discours, donc de le dessiner à l’aide de gestes illustrateur.
Mais à l’inverse quand le cerveau limbique est en désaccord il n’octroie que peu, voire pas du tout d’énergie pour ces gestes. Ce qui résulte avec des gestes complétement à côté de la plaque (J’ai été à droite, en montrant la gauche) soit complétement désynchronisé, c’est à dire qu’ils n’apparaissent pas au bon moment. Ou encore l’illustrateur est inexistant dans le discours.
Evidement il faudra prendre en considération la Baseline, c’est à dire la façon dont la personne utilise des gestes illustrateurs dans sa manière de parler au quotidien. Par exemple, une personne qui d’habitude gesticule beaucoup (non non, je n’ai pas parlé d’italien…) qui changerait d’un coup de lexique gestuel et ne bougerait plus d’un doigt, pourrait peut-être vouloir cacher quelque chose.
Voilà, après avoir fait le tour (l’index qui tourne pour faire un rond en l’air), nous voilà bien préparé (les deux mains qui cadrent) à comprendre (l’index qui tourne à quelques centimètres de la tempe) les gestes illustrateurs (???????).
A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures 😉
Laisser un commentaire